jeudi 28 août 2014

CATEGORIE A : Déclaration à la CAPN


.Nous étudions aujourd'hui le tableau d’avancement au grade à accès fonctionnel d’attaché
d’administration de l’Etat hors classe.

Pour le SNASUB-FSU, l’administration de l’éducation nationale et de l’enseignement supérieur a besoin d’un véritable corps d’encadrement de niveau A+ dont les missions devraient précisément être d’occuper les fonctions d’encadrement ou d’expertise les plus lourdes en matière d’administration, de gestion du système éducatif.

Le choix de créer un tel corps serait celui de donner une véritable perspective de carrière pour les attachés d’administration, perspective accessible par concours ou par liste d’aptitude comme pour tous les autres corps.
Pour le SNASUB-FSU, la mise en extinction du corps des CASU constitue une véritable erreur : il aurait été préférable de le revaloriser, dans son recrutement, dans sa formation initiale et continue, dans son déroulement de carrière et dans sa grille, notamment en portant le haut de celle-ci à la hors-échelle lettre.
Et l’argument de l’interministérialité, avec toute la mystification qui en est faite depuis quelques années, ne tient évidemment pas : qu’est-ce qui justifie que la filière administrative n’ait pas de corps d’encadrement supérieur ?
La décision de création d’un grade à accès fonctionnel pour les attachés d’administration de l’Etat ayant été prise,

le SNASUB-FSU est très attaché au fait que soient dégagés de manière claire des critères d’appréciation des fonctions retenus qui soient les plus précis possibles. Et ceux-ci doivent pouvoir être formalisés, sinon sous forme de barème, en tout cas de manière à permettre la comparaison la plus objective possible. Ainsi, par exemple, le nombre de personnes, le montant du budget géré, le nombre et le type des établissements rattachés, le type de service dirigé
... Evidemment des éléments liés à la carrière peuvent être discriminants pour départager deux situations de fonctions très comparables.
Ce travail de transparence est nécessaire, d’abord pour que l’avancement dans ce grade ait du sens, ensuite pour que les collègues puissent se sentir confiants dans l’égalité de traitement avec laquelle l’administration apprécie leurs carrières, et enfin pour que la reconnaissance de leur investissement dans des responsabilités élevées soit la plus juste possible.
De ce point de vue, le travail préparatoire a déjà montré des disparités. Citons en deux pour l’exemple.
D’abord, et puisque cette CAPN devra promouvoir un nombre important de collègues sur emplois fonctionnels, nous ne pouvons que remarquer que l’implantation et les critères d’implantation de ces emplois sont très différents d’une académie à l’autre. Dès lors, c’est déjà un premier signal qui nécessite qu’une approche fonctionnelle soit établie sur des critères clairs. Au-delà, d’autres cadrages nationaux devront sans doute être réfléchis.
Deuxième exemple, toutes les académies n’ont pas développé une approche identique pour identifier les fonctions, les apprécier et proposer les collègues avec un avis favorable ou très favorable.
Cela montre l’importance de ces deux CAPN, pour les années 2013 et 2014. Et l’enjeu n’est rien moins que de dégager une logique de gestion et de promotion qui soit clairement comprise et admise par les collègues, comme par les académies.
Gageons que nous aurons un débat permettant de dégager des critères clairs qui laisseront la possibilité pour eux de pouvoir se situer dans un environnement statutaire qu’ils pourront apprécier comme un tant soit peu égalitaire.
Le SNASUB-FSU sera très vigilant à ce que le GRAF ne soit pas un outil supplémentaire aboutissant une fois de plus à ce que les progressions de carrière soient soumise aux aléas d’appréciation individualisée et qu’il soit le prétexte à de nouvelles remises en cause des garanties collectives portant atteinte à la bonne administration du service public d’éducation