Déclaration
préalable au CTS du 10 juin 2014 faite par Hugo Bayles, SNASUB, siégeant au titre de la FSU
Tout
d'abord, la FSU souhaite vous interpeller sur un point d'actualité.
Le Président de la République a présenté le 2 juin dernier le
premier acte de la réforme territoriale avec notamment les 14
nouvelles régions métropolitaines. Dans l'avant dernier paragraphe,
il indique que :
« Le
département en tant que cadre d’action publique restera une
circonscription de référence essentielle pour l'Etat, autour des
préfets et de l’administration déconcentrée avec les missions
qui sont attendues de lui [...] ».
En revanche, et dans le
contexte d'austérité qui est le notre, rien concernant les
administrations déconcentrées au niveau régional, d'où
l'interrogation : à quoi faut-il s'attendre en terme
d'organisation de l'administration rectorale dans la nouvelle grande
région Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées ? Quels seront les
impacts pour les personnels ? A quelle échéance ? La FSU
se positionnera contre toute territorialisation à outrance.
En
second lieu nous invoquons un droit de suite. Voici tout juste un an,
la FSU vous interpellait sur les difficultés de la fonction
communication et l'absence d'action de communication interne. Force
est de reconnaître que depuis l'arrivée de Madame Bernard des
progrès ont été observés. Les personnels des services reçoivent
régulièrement de nouveaux numéros de « Recto-verso ».
Cependant
la lecture des différents numéros nous incite plus à classer le
contenu dans la catégorie storytelling ou publi-éditorial que dans
la catégorie information.
Prenons
l'exemple du numéro 7 d'avril 2014 qui traite dans son dossier de la
DSI sous l'angle du déménagement, sujet qui ne nous est pas
inconnu. Nous relevons les points suivants en page 3, que nous
souhaiterions approfondir dans le cadre du comité technique :
- A propos du Datacenter : « L’enjeu est d’en assurer un fonctionnement permanent 24h/24, 7j sur 7, sans interruption »
Est-ce un nouvel objectif, introduit à l'occasion du déménagement ? Pourriez vous nous présenter l'organisation permettant de tendre vers cet objectif (en terme de moyens tant humain que technique et budgétaire) ? - A propos du parc informatique : « D’un point de vue technique, nous changeons le Datacenter, le réseau [...], la quasi-totalité des postes de travail, nous mettons en place une téléphonie sur IP [...] »
Qu'entendez-vous par « quasi-totalité », quelle serait la traduction en pourcentage ? L'absence de plan de renouvellement régulier du parc, complique considérablement le travail des collègues de l'équipe bureautique. Il a déjà été abordé dans ce CT. Ce type d'affirmation complique encore leurs conditions de travail. Une fois dans le nouveau rectorat, seuls les techniciens de la bureautique seront présents pour recueillir le mécontentement des agents constatant qu'ils font partie du « quasi » PC changé !
Enfin
concernant le dossier de l'avenir des AIDATS, nous remarquons sur la
forme comme sur le fond que les réponses du Rectorat restent très
insuffisantes.
Que
ce soit dans ce CTS, où cette réforme d’ampleur a été abordée
à l'initiative des organisations syndicales. Dans les différentes
réunions entre la DSI et les AIDATs où, le DSI et le SGASE ont
travaillé sur les points techniques, sans sembler avoir de mandat
sur les aspects politiques ou ressources humaines. Que ce soit la
réunion des collègues, à leur demande, avec le SG et sans la
Rectrice le 28 mai en fin de journée, veille d'un pont. Ce dossier
ne semble vraiment pas constituer une priorité pour
l'administration. Vous nous donnez plutôt l'impression de le traiter
à la légère.
Sur
le fond, le 28 mai, et alors que les syndicats vous avez relayé
depuis plusieurs mois les interrogations des collègues, vous n'avez
apporté aucune information nouvelle. L'absence du SG-DRH dont les
services, selon vos propres aveux, apporteront une partie importante
de la solution, est significative. La seule proposition est
l'accompagnement du plan numérique dans le premier degré.
Aujourd'hui, les modalités de ce plan ne sont même pas connues.
Alors
que la Rectrice est responsable des collègues affectés sous son
autorité, les propositions du rectorat sont bien pâles comparées
au dossier présenté par la Région à son CT. Même si la FSU
s'oppose au choix d'une externalisation de la mission fait par le
Conseil régional. Il faut bien reconnaître qu'ils sont moteur et
prennent leurs responsabilités, présentent une vision claire de
leur projet.
La
position de la Région n’évoluera probablement qu'à la marge. En
revanche les départements semblent demandeurs de solutions en
partenariat avec l'Etat.
La
FSU vous demande donc de prendre sérieusement en main le dossier,
notamment sur ses aspects politiques et de construire des scénarios
crédibles et durables en partenariat avec les collectivités le
souhaitant, en traitant les aspects humains et avec le souci de la
qualité et de la continuité de service dans les EPLE.
Toute
nouvelle esquive de la part du Rectorat poussera logiquement les
départements vers un partenariat avec la Région.
La
FSU considérera tout attentisme supplémentaire comme un choix
délibéré de la Rectrice pour une politique du pourrissement, un
appui non assumé au choix de l'externalisation opéré par la
Région, et un désintérêt pour les situations des collègues
placés sous sa responsabilité.