CATEGORIE A : Déclaration à la CAPN
.Nous
étudions aujourd'hui le tableau d’avancement au grade à accès
fonctionnel d’attaché
d’administration
de l’Etat hors classe.
Pour
le SNASUB-FSU, l’administration de l’éducation nationale et de
l’enseignement supérieur a besoin d’un véritable corps
d’encadrement de niveau A+ dont les missions devraient précisément
être d’occuper les fonctions d’encadrement ou d’expertise les
plus lourdes en matière d’administration, de gestion du système
éducatif.
Le
choix de créer un tel corps serait celui de donner une véritable
perspective de carrière pour les attachés d’administration,
perspective accessible par concours ou par liste d’aptitude comme
pour tous les autres corps.
Pour
le SNASUB-FSU, la mise en extinction du corps des CASU constitue une
véritable erreur : il aurait été préférable de le revaloriser,
dans son recrutement, dans sa formation initiale et continue, dans
son déroulement de carrière et dans sa grille, notamment en portant
le haut de celle-ci à la hors-échelle lettre.
Et
l’argument de l’interministérialité, avec toute la
mystification qui en est faite depuis quelques années, ne tient
évidemment pas : qu’est-ce qui justifie que la filière
administrative n’ait pas de corps d’encadrement supérieur ?
La
décision de création d’un grade à accès fonctionnel pour les
attachés d’administration de l’Etat ayant été prise,
le
SNASUB-FSU est très attaché au fait que soient dégagés de manière
claire des critères d’appréciation des fonctions retenus qui
soient les plus précis possibles. Et ceux-ci doivent pouvoir être
formalisés, sinon sous forme de barème, en tout cas de manière à
permettre la comparaison la plus objective possible. Ainsi, par
exemple, le nombre de personnes, le montant du budget géré, le
nombre et le type des établissements rattachés, le type de service
dirigé
...
Evidemment des éléments liés à la carrière peuvent être
discriminants pour départager deux
situations de fonctions très comparables.
Ce
travail de transparence est nécessaire, d’abord pour que
l’avancement dans ce grade ait du sens, ensuite pour que les
collègues puissent se sentir confiants dans l’égalité de
traitement avec laquelle l’administration apprécie leurs
carrières, et enfin pour que la reconnaissance de leur
investissement dans des responsabilités élevées soit la plus juste possible.
De
ce point de vue, le travail préparatoire a déjà montré des
disparités. Citons en deux pour l’exemple.
D’abord,
et puisque cette CAPN devra promouvoir un nombre important de
collègues sur emplois fonctionnels, nous ne pouvons que remarquer
que l’implantation et les critères d’implantation de ces emplois
sont très différents d’une académie à l’autre. Dès lors,
c’est déjà un premier signal qui nécessite qu’une approche
fonctionnelle soit établie sur des critères clairs. Au-delà,
d’autres cadrages nationaux devront sans doute être réfléchis.
Deuxième
exemple, toutes les académies n’ont pas développé une approche
identique pour identifier les fonctions, les apprécier et proposer
les collègues avec un avis favorable ou très favorable.
Cela
montre l’importance de ces deux CAPN, pour les années 2013 et 2014.
Et l’enjeu n’est rien moins que de dégager une logique de
gestion et de promotion qui soit clairement comprise et admise par
les collègues, comme par les académies.
Gageons
que nous aurons un débat permettant de dégager des critères clairs
qui laisseront la possibilité pour eux de pouvoir se situer dans un
environnement statutaire qu’ils pourront apprécier comme un tant
soit peu égalitaire.
Le
SNASUB-FSU sera très vigilant à ce que le GRAF ne soit pas un outil
supplémentaire aboutissant une fois de plus à ce que les
progressions de carrière soient soumise aux aléas d’appréciation
individualisée et qu’il soit le prétexte à de nouvelles remises
en cause des garanties collectives portant atteinte à la bonne
administration du service public d’éducation