Les raisons de se mobiliser contre la loi Blanquer ne manquent pas.
Son premier article ouvre le bal symboliquement par une tentative
d’intimidation au sujet de la liberté d’expression des enseignants et
des enseignantes alors que celle-ci est déjà bien encadrée par la loi de
1983 sur la Fonction publique. Les conséquences de l’article 3 imposant
aux communes le financement des écoles maternelles privées sous contrat
fait également grincer des dents et cerise sur le gâteau l’article 6
vient, au détour d’un amendement téléguidé par le cabinet du ministre,
créer les établissements publics des savoirs fondamentaux. Ces derniers
visent à créer des structures mixtes écoles-collèges supervisées par le
chef d’établissement et auquel pourrait être adjoint un personnel de
direction issu du 1er degré. Tout cela au détriment de la présence des acteurs sur le terrain, auprès des élèves et des familles.
Aussi, il sera nécessaire que les personnels de l'éducation nationale mais également les familles se saisissent des actions prévues le 30 mars prochain partout en France pour peser dans le débat parlementaire qui se poursuit au Sénat. Une action unitaire à laquelle appellent la plupart des organisations syndicales pour dire non au projet de loi Blanquer et oui à un autre projet pour l’école.
Les liens :
Où manifester le 30 mars contre la loi Blanquer ?
Pour en savoir plus sur la journée du 30 mars : le communiqué de la FSU