mardi 3 février 2015

Grève le 3 février pour l’éducation !

Toulouse : Manifestation 14 h 30 square De Gaulle (métro Capitole)
AG 10 h salle du Sénéchal

Tarn : rassemblement à 11 h DSDEN 69 avenue maréchal Foch Albi

Plus que jamais notre pays a besoin d’éducation, il faut lui donner les moyens de lutter efficacement contre l’échec scolaire qui touche en premier lieu les plus défavorisés socialement. C’est une des conditions pour offrir une culture commune à toutes et tous, et permettre l’émancipation de chacun-e. Mais on en est loin, et la FSU appelle tous les personnels à se mettre en grève le 3 février pour exiger une autre politique éducative, de l’école à l’université en passant par l’enseignement agricole public, et une autre politique salariale.

Une rentrée 2015 toujours marquée par l’austérité

La prochaine rentrée s’annonce une fois de plus particulièrement difficiles : la démographie scolaire est en hausse et les moyens ne suivent pas pour accompagner, ce que le ministère a d’ores et déjà reconnu. En bref les conditions de travail vont se dégrader une fois encore : effectifs de classes lourds qui induisent une surcharge de travail pour l’ensemble des personnels, s’ajoutant à une multiplication des tâches par ailleurs, au moment où une récente étude confirme la forte corrélation entre les effectifs et la réussite (ou l’échec) scolaire.
C’est particulièrement vrai dans l’académie où 2595 élèves supplémentaires sont attendus dans le premier degré et 2139 dans le second degré. Les 142 postes supplémentaires alloués au premier degré et les 138 au second degré n’y suffiront pas, ce qui conduira à une baisse du taux d’encadrement. L’école rurale est menacée. Il est à prévoir une remise en cause des seuils indicatifs d’ouverture/fermeture de classes dans les écoles au profit d’une « allocation progressive des moyens » bien peu transparente.

L’Education prioritaire… à la peine

La refonte de la carte de l’éducation prioritaire se fait à périmètre quasi constant alors que la situation sociale devrait au contraire conduire à prendre en compte plus d’écoles et d’établissements. Les mobilisations associant personnels et parents ont montré l’attente forte. La FSU continue à demander un élargissement significatif de la carte, avec une transparence totale des critères retenus, et l’extension à tous les personnels de l’indemnité REP et REP+.
En Haute Garonne les collèges préfigurateurs (Bellefontaine, Badiou) n’ont pas obtenu tous les moyens nécessaires à la mise en application de la réforme. A la prochaine rentrée beaucoup d’inquiétudes demeurent sur les moyens donnés aux collèges qui n’étaient pas en éducation prioritaire et qui deviennent REP. De plus certaines écoles de ces réseaux ne sont pas classées REP ou REP+ alors que leur situation le réclamerait. Grace à la mobilisation des personnels et des parents les écoles du quartier d’Empalot et du groupe scolaire Littré qui étaient exclues de la carte des REP y sont finalement intégrées. Cependant, les écoles d’Empalot doivent être classées REP + et il reste de nombreuses d’écoles en difficulté sociale qui restent exclues (Alphand, Niboul, Mermoz à Muret etc..).

Des salaires toujours gelés

La FSU exige la revalorisation des salaires. Le gel du point d’indice de l’ensemble des fonctionnaires demeurant inacceptable, elle demande l’ouverture de véritables négociations dans la Fonction publique avec à la clé des moyens pour augmenter les salaires. Face à la dégradation des conditions de travail, au manque de prise en compte de tout le travail effectué dans le cadre des missions, y compris le travail invisible, il y a urgence à apporter des réponses afin de revaloriser l’ensemble des personnels.