vendredi 18 avril 2014

DECLARATION SNASUB FSU AU COMITE TECHNIQUE ACADEMIQUE DU 24 MARS 2014

DECLARATION FSU AU C T A du 24 MARS 2014

Le précédent gouvernement a mené une politique très violente contre la fonction publique d'état en supprimant des dizaines de milliers de postes avec pour conséquence directe une baisse de la qualité du service public et des conditions de travail des personnels.
Avec le récent « pacte de responsabilité » gouvernemental : c'est la réduction historique des dépenses publiques et sociales qui est en jeu : au 15 milliards déjà inscrits au budget 2014 sont prévus 50 milliards pour les années 2015 – 2016 – 2017 – à venir !
Nos inquiétudes sur le devenir de la fonction publique sont fondés. La FSU mettra tout en œuvre pour s'opposer à cette politique qui met à mal le service public et ses agents.

La M.A.P. ( Modernisation de l'action publique ) mise en place par ce gouvernement confirme cette logique d'austérité. Dans le cadre de la refondation de l'école, des créations de postes d'enseignants sont programmés, certes nécessaires, mais insuffisantes; les grands oubliés sont les personnels administratifs et d'orientation. Pourtant, sans eux, comment assurer l'organisation et la gestion du système éducatif. Il faut recréer les postes perdus des filières administratives dans les EPLE et les services. il faut aussi créer les postes nécessaires d'encadrement, d'infirmières, d'assistants sociaux, de COPSY aujourd'hui insuffisants pour faire face à la hausse démographique de notre académie et aux besoins qui en découlent

Nous dénonçons les redéploiements présentés pour les COPSY et les AS. Les 3 postes de CPE accordés à l'académie sont largement insuffisants au regard des effectifs, sans cesse en hausse, et alors que dans la période l'encadrement des élèves a été affaibli. Il faudrait au moins un poste supplémentaire dans tous les établissements de plus de 400 élèves, ce qui est loin de notre revendication : 1 poste pour 250 élèves. Nous constestons toujours les indicateurs employés pour l'implantation des postes.

Pour les postes administratifs
Nous constatons la suppression d'ETP dans la filière ITRF laboratoire afin de pouvoir assurer des remplacements dans les EPLE. Ne pouvons nous en satisfaire. Déshabiller Pierre pour habiller Jean n'est pas une gestion responsable. Pensez-vous que le travail des personnels de laboratoire a diminué ? Pensez-vous que les établissements n'ont pas besoin de ces 3,5 postes dans les laboratoires ?

Nous dénonçons aussi la poursuite des regroupements comptables et notamment dans les départements dans lesquels la carte comptable était finalisée (le Lot par exemple).

A l'heure où des discussions sont en cours avec les organisations syndicales sur les métiers des personnels administratifs, vous nous proposez des transformations de poste de gestionnaire (de B en A et de A en B suivant les effectifs). La FSU a porté dans les groupes de travail ministériels la revendication de la qualification de tous les postes d'adjoint-gestionnaire en catégorie A. De plus, nous demandons une requalification en catégorie B pour les collègues catégorie C qui exercent des missions supérieures à leur statut.

Le pouvoir d'achat des fonctionnaires continue à diminuer. Vous nous présentez un bilan de la politique indemnitaire concernant les personnels non enseignants. La FSU condamne le fait que les primes « au mérite » ont pris le pas sur le salaire, ce qui fonde notre dénonciation du salaire trinôme. En matière de prime, la transparence est une nécessité pour la reconnaissance par tous d'un traitement équitable. Cette situation est indigne au regard du travail réalisé dans des conditions difficiles. Il est urgent que la valeur du point d'indice soit revalorisée pour rattraper le pouvoir d'achat perdu.


Concernant la formation continue , vous nous présentez un cahier des charges de la formation des personnels qui ne concerne que les personnels d'enseignement et d'éducation, formation très insuffisante depuis de nombreuses années.
La FSU a toujours revendiqué une formation initiale et continue de qualité pour tous les personnels, ce qui suppose de dégager des moyens nouveaux et de rompre avec la logique de restrictions encore à l'oeuvre. Elle a demandé la réouverture de ce dossier au niveau national.

Concernant la formation initiale des enseignants
Si de nouvelles modalités se mettent en place pour les nouveaux recrutés, nous n'oublions pas la promesse de « réparation » pour les collègues dont la formation a été sacrifiée. Nous soulignons la nécessité de former aussi les admis aux concours 2014 anticipé qui n'en ont pas bénéficié cette année.
Les inégalités territoriales sont criantes, chaque ESPE déterminant les volumes et les contenus de formations qu'elle dispense. Leurs moyens financiers, pour les personnels formateurs ou les étudiants sont largement insuffisants. Les formateurs qu'ils soient professeurs en ESPE, Maîtres-Formateurs ou tuteurs voient leurs conditions de travail fortement dégradées.

Concernant la formation continue des enseignants
Au-delà de l'insuffisance des moyens que nous avons rappelée, les contenues de formation ne correspondent pas aux besoins des équipes, et l'attractivité très variable des modules proposés devraient conduire à en tirer un enseignement pour l'élaboration des plans de formation départementaux.
Les formations à distance mises en place cette année posent de nombreux problèmes : rupture de la dynamique d'échanges, empêchant une construction collective autour d'une problématique théorique et/ou pratique ; problèmes techniques. Les collègues rejettent massivement cette modalité de formation, qui empiète sur leur temps personnel et remet en cause la formation sur le temps de service.

De plus, les besoins en formation des personnels non enseignants sont réels et l'évolution des pratiques et des techniques sont des raisons suffisantes pour assurer une formation continue de qualité pour reconstruire un service public de qualité. Nous réitérons notre demande de formation poru les personnels administratifs, techniques ...

Sur la question du Handicap, une de nos principales revendications est un accompagnement réel pour les collègues afin d'améliorer leurs conditions de travail.

Les choix budgétaires engagés par ce gouvernement ne permettent pas les améliorations nécessaires dont notre service public d'Etat a besoin pour assurer sa mission auprès de tous.





Les représentants de la FSU au Comité Technique Académique